
S’il y a une profession qui a profondément évolué, c’est bien le métier de carreleur. La pose du carrelage à la colle s’est généralisée. Le temps où les carreaux devaient systématiquement être scellés sur un mortier étalé sur un plancher en béton ou un dallage est révolu. La technique a évolué. Les règles de l’art aussi. Le carrelage doit donner satisfaction à l’usager à long terme. La longévité du carrelage et sa résistance s’apprécient par rapport à des critères tangibles que nous allons découvrir dans cet article.
La résistance du carrelage au gel
Le gel intensif peut être à l’origine d’une fissuration du carrelage. Tout comme d’ailleurs, la succession d’écarts de température entre le jour et la nuit. Un carrelage qui est résistant au gel est un carrelage qui sera pérenne. La résistance au gel d’un carreau est fonction de son pourcentage d’absorption d’eau : plus il peut en absorber et plus le risque de désordre est grand. Notre conseil : choisissez de préférence des carreaux ayant un taux d’absorption inférieur à 3% et pour l’extérieur préférez l’usage de carreaux “ingélifs” (groupe de carreaux Ala, Alb, Bla, Blb). Bon à savoir : la norme NF EN ISO 1054512 fournit des résultats de test sur la résistance au gel de carreaux.
La glissance du carrelage
Un carrelage doit avoir un revêtement antidérapant pour éviter le risque de chute des usagers. Cette caractéristique s’applique avant et après nettoyage du sol. La glissance sur sol, notamment mouillé, est ainsi un critère important dans le choix du carrelage. Afin de faciliter l’entretien du carrelage, il est recommandé de prendre des carreaux traités superficiellement au lieu de carreaux structurés (difficile à entretenir par nature). Deux normes fournissent des informations utiles sur la glissance du carrelage : la norme CP CEN/TS 16165 et la XP 9 05-011.
La porosité du carrelage
La porosité du carrelage est un critère d’appréciation de sa qualité. De façon générale, plus un carreau est poreux et plus sa pose (colle ou scellement) est simple. Toutefois, il convient d’être vigilant sur l’excès de porosité qui peut se révêler nuisible. En effet, il est vrai qu’un carreaux à faible porosité sera difficile à faire adhérer au support, comme il est aussi vrai d’affirmer qu’un carreau poreux est sensible au gel et à l’encrassement. La norme NF EN 14411 apporte des précisions sur la porosité des carrelages.
Le classement UPEC des carrelages
Le classement UPEC est un outil d’aide à la prescription largement utilisé en France. Il donne des indications utiles aux professionnels du bâtiment sur le choix de carreaux eu égard aux exigences du local qui sera revêtu. Le principe du classement UPEC repose sur la caractérisation des contraintes que le revêtement va subir dans un local en exploitation, ainsi que sur des essais permettant d’apprécier la résistance et donc la compatibilité du carrelage avec le local. A noter qu’il existe d’autres classements, plus ou moins simples à déchiffrer comme par exemple, le classement PEI (Italie) et Mohs (Allemagne).