Les contreventements sont des éléments techniques utiles à toute construction. Le rôle est de lutter contre l’action du vent et de manière générale, contre toutes forces latérales, comme celles engendrées par la poussée de terres (s’agissant d’une
construction enterrée sur l’un de ses côtés) ou une activité sismique, par exemple. Sans contreventement, une maison et même un immeuble auraient du mal à tenir debout. Sans contreventement, un bâtiment pourrait s’effondrer sous l’effet des forces s’exerçant latéralement sur la structure.

En construction, qu’est qu’un contreventement ?

Dans le domaine du bâtiment, un contreventement est un système statique destiné à assurer la stabilité globale d’un ouvrage vis-à-vis des effets horizontaux issus des éventuelles actions sur celui-ci. Par exemple, la poussée des terres sur un mur de
soutènement ou une construction enterrée sur un côté, le vent, une secousse sismique, un choc, etc. Le contreventement sert également à stabiliser localement certaines parties de l’ouvrage (poutres, poteaux) relativement aux phénomènes d’instabilité (flambage ou déversement).

Où se situent les contreventements ?

Les contreventements se situent sur un plan vertical. Ils sont également connus sous le nom de palées de stabilité. Les contreventements servent à limiter la déformation structurelle soumise aux forces horizontales. En effet, un bâtiment qui ne serait constitué que de montants verticaux et de lisses horizontales serait voué à s’effondrer. Lorsqu’on observe le type de formation d’une telle structure avant qu’elle ne s’écroule, on se rend compte que les angles droits formés par lisses et montants se transforment en parallélogramme déformable. Afin d’éviter ce phénomène naturel, il convient d’ajouter des contreventements en les déterminant par des calculs.

Quels sont les critères pour calculer un contreventement ?

Le calcul des contreventements est généralement à la charge de l’architecte ou d’un ingénieur structure. Il prend la forme d’équations complexes que certains logiciels du bâtiment peuvent résoudre. Sans rentrer dans le détail de ces calculs, retenez que les contreventements peuvent être en bois ou en métal ou en béton (voiles) et ils se situent sur la maçonnerie (voiles), le plus souvent dans la charpente et/ou dans la toiture. Ils peuvent aussi se trouver aussi dans une ossature quelconque. Le contreventement prend la forme d’un ouvrage de consolidation par triangulation à l’aide de pièces obliques, murs ou murets, visant à empêcher toute déformation par poussée latérale.

Exemples de structures de contreventement utilisées dans le bâtiment

Voici les structures de contreventement les plus utilisées :

• Refends en béton (voiles)
• Contreventements par triangulations ou jambes de force : ce contreventement consiste à remplacer les rectangles déformables, par des triangles indéformables.
• Contreventements en forme croix de Saint André : Il s’agit d’une croix en forme de X permettant qu’un des bras de la Croix fonctionne en compression et l’autre en traction pour maintenir la stabilité d’un mur par exemple
• Panneaux de contreventements : Également connu sous le nom de “voiles”, les panneaux sont des plaques rigides, qui une fois cloués sur l’ossature empêchent sa mise en parallélogramme ; on trouve plusieurs matériaux capables d’assurer cette fonction : contreplaqué ou mélange bois ciment
• Diaphragme aussi appelé aussi “poutre au vent” : il s’agit de planchers assurant cette fonction de diaphragme, ils permettent de répartir et d’absorber la force des poussées subies par les autres contreventements et d’éviter ainsi leur torsion.

Certains contreventements sont provisoires. Leur rôle est de garantir la stabilité de l’ouvrage pendant la construction. Ils sont retirés lorsque le bâtiment est en capacité de tenir tout seul !
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