
Nous passons 80% de notre temps dans un espace clos ou semi-clos. Le logement à lui seul représente 50% de notre temps de vie. Il est donc important, pour des questions de confort, mais aussi de santé, de préserver la bonne qualité de l’air intérieur des habitations. Pour cela, le bâtiment doit être exempt de défauts de construction, son étanchéité à l’eau et à l’air parfaite et afficher un taux d’humidité raisonnable.
L’humidité responsable du développement de micro-organismes
L’air respiré à l’intérieur d’un logement a un impact sur le confort et la santé. Cela va de la simple gêne, par exemple des odeurs, un picotement des yeux ou encore une irritation de la peau, jusqu’au développement de pathologies, telles que les allergies respiratoires. Il a été démontré qu’une humidité excessive contribue à dégrader la qualité de l’air intérieur, ainsi que celle des surfaces du logement (parois murales et planchers par exemple). Toutefois, l’humidité ne génère qu’une sensation d’inconfort. Les risques pour la santé proviennent généralement de l’imprégnation des surfaces intérieures, favorisant la propagation de micro-organismes, à l’image des moisissures. Ces dernières sont des champignons microscopiques, uniquement visibles lorsqu’ils prolifèrent au point de former des colonies, souvent sous l’apparence d’une mousse en taches veloutées. Dans les milieux intérieurs, les moisissures se développent principalement sur les matériaux à base de cellulose comme le bois, le papier et le carton.
L’activité humaine et la prolifération de moisissures dans le logement
L’air ambiant contient naturellement des spores de moisissures, au même titre que les bactéries. L’humidité fait partie des conditions nécessaires au développement de moisissures sur une surface. Elle constitue même le facteur essentiel à cette prolifération. Dans un logement, les habitants sont souvent la principale source d’humidité. Leur métabolisme (respiration, transpiration) et leurs activités (douche, cuisine, lessive, sèche-linge, plantes, etc) génèrent de la vapeur d’eau qui, en contact avec les parois froides du bâtiment, condense. Les facteurs qui favorisent ce phénomène de condensation et donc, les moisissures, sont alors la sur-occupation de l’habitation, le comportement inadéquat des occupants et/ou leur mode de vie, l’excès d’isolation du logement ou encore l’obturation des dispositifs de ventilation.
Les effets irritatifs et toxiques des moisissures
Les scientifiques s’accordent sur le fait que les moisissures ont un impact négatif sur la santé. Ils leur attribuent, en particulier, des effets irritatifs et même toxiques. Les atteintes à la santé, liées aux moisissures, provoquent généralement des réactions allergiques sur les bronches. Cela se traduit par de la toux, des sifflements et de l’asthme. Le nez – avec rhinite ou rhinosinusite – est moins souvent concerné. Les moisissures ont un impact sur l’état de santé en raison de leurs composants et/ou à cause de la diffusion de substances chimiques. Sans rentrer dans des détails techniques complexes, en voici 3 exemples. Le composant de la membrane cellulaire des moisissures, appelé glucane, peut être à l’origine de symptômes respiratoires aigus fébriles, survenant quelques heures après l’inhalation massive de particules organiques. Les divers composés organiques volatils, émis par les moisissures en croissance (COVm), alliés à des particules fongiques, seraient responsables de symptômes tels que l’irritation des yeux, du nez et de la gorge. Les mycotoxines, c’est à dire des toxines élaborées par diverses espèces de moisissures, peuvent avoir des des conséquences délétères sur les voies respiratoires (exacerbation de l’asthme, infections secondaires).
Des personnes plus fragiles que d’autres face à l’humidité
La qualité de l’air intérieur, au sein des appartements et des maisons, est devenue une préoccupation majeure de santé publique, car elle concerne l’ensemble de la population. Certains types d’individus sont d’ailleurs plus sensibles et fragiles que d’autres à l’humidité et à la mauvaise qualité de l’air intérieur. C’est, par exemple, le cas des enfants, seniors et personnes souffrant d’une maladie ou d’infirmité (immunodéprimés, malades pulmonaires chroniques, etc.). Le cas particulier de l’aspergillose invasive illustre bien la situation. Il s’agit d’une maladie infectieuse grave, due à un champignon du type Aspergillusis, qui est constitué de nombreuses espèces. La pathologie survient après l’inhalation massive de spores fongiques, notamment présents dans certains logements exposés.
Questions fréquentes sur les conséquences de l’humidité sur la santé
- Peut-on tomber malade à cause de l’humidité et de la moisissure ?
- Quels sont les effets néfastes de l’humidité ?
- Existe-il un lien entre des problèmes respiratoires et l’humidité ?
- Les maux de têtes sont-ils liés à l’humidité ?
- Quel doit être le taux d’humidité dans une maison pour ne pas avoir de problèmes de santé ?