
Une étude de sol complétée par un examen général du contexte prend tout son sens. Car il fournit des informations utiles sur le choix du terrain et les orientations du projet de construction. Par exemple, il permet de déterminer s’il est nécessaire d’élever une future maison sur vide sanitaire ou s’il préférable de réaliser une construction avec sous-sol. L’examen général du contexte est basé sur des informations accessibles à tous. Vous pouvez donc en tant que maître d’ouvrage le réaliser facilement par vos propres moyens. Voici comment !
L’examen de la topographie
La topographie désigne la technique de représentation graphique d’un terrain et de ses caractéristiques. Le terrain peut avoir une pente et donc un versant. La conséquence est alors un risque d’instabilité du sol (risque de glissement de terrain par exemple). On peut également supposer qu’en présence d’un versant, le sol soit hétérogène. Le versant est, en effet, composé de colluvions qui représentent des débris issues de l’érosion des différentes couches du versant. En l’absence de dispositions constructives adaptées, les maisons peuvent se fissurer (tassement différentiel). Enfin, la présence d’un cours d’eau peut être à l’origine d’inondation (crue). Mais cette situation peut encore signifier que le sol est compressible et de mauvaise qualité.
L’examen des constructions avoisinantes
Les fissures sont le plus souvent structurelles. Dans environ 9 cas sur 10, elles s’expliqueraient par une inadéquation de la construction (les fondations par exemple) avec les contraintes du sol. Rencontrer des fissures sur les constructions avoisinantes d’un terrain peut ainsi signifier qu’il y a des problèmes de sol et/ou des malfaçons de la construction. La présence de maisons sur vide sanitaire est le signe que le constructeur cherche à se prémunir d’un risque. Celui d’une instabilité du sol ou d’un débordement d’un cours d’eau voisin par exemple.
L’examen de la toponymie
La toponymie renvoie à l’étude des noms de lieux. C’est un bon moyen pour identifier certains risques spécifiques à l’environnement. L’inondabilité d’un terrain sera suspectée s’il se trouve dans la rue des Eaux ou la rue de la Mare. La présence d’argile gonflante sera présumée pour les terrain situés rue de la Tuilerie (ce nom renvoyant à une ancienne carrière d’argile). La rue du Plâtre peut révéler une instabilité du sol en raison d’une ancienne carrière de gypse.
L’examen de la végétation
La végétation est un atout paysager dans l’urbanisation des villes. Mais ils représentent toutefois un danger pour les constructions. La Zone d’Influence Géotechnique (ZIG) met en évidence que l’influence d’un arbre isolé sur la construction correspond à une fois sa hauteur à l’âge adulte. Une végétation abondante ou arbustive à l’emplacement d’une future construction laisse ainsi présager un risque de désorganisation du sol par les racines et une influence, notamment, au niveau des fondations superficielles des ouvrages.