
Les fondations sont la partie basse de la maison. Elles représentent l’interface entre le bâtiment et le sol sur lequel elles reportent l’ensemble des charges et contraintes auxquelles l’ouvrage est soumis. Les fondations servent ainsi à ancrer la maison dans le terrain et à assurer une stabilité à celle-ci. En supportant le poids de la construction, en résistant aux efforts liés au vent et aux déformations du sol. Les fondations sont, en quelque sorte, les pieds de votre maison.
Les fondations et leur rôle dans la stabilité de la maison
A chargement égal, certains sols se tassent plus que d’autres. Ces discontinuités de la nature des sols obligent les constructeurs à réaliser des fondations à une profondeur adéquate. Une maison peut, en effet, peser plusieurs dizaines de tonnes. On imagine, ainsi, facilement que si le terrain n’est pas stable et que les fondations ne tiennent pas compte des contraintes du sol, le bâtiment pourrait subir un tassement ou un affaissement. Ce qui pourrait fragiliser la structure de l’ouvrage (fissuration, perte de cohésion structurelle, par exemple).
Les différents types de fondations
Les fondations ancrent la maison au terrain stable. Il en existe plusieurs types car le sol stable ne se trouve pas toujours à la même profondeur d’un terrain à un autre. Voilà pourquoi, on distingue généralement 4 types de fondations :
- Les fondations superficielles (semelles filantes, radiers, massifs d’ancrage par exemple)
- Les fondations semi profondes (puits en gros béton de section carré, rectangulaire ou circulaire de 5 à 12 mètres)
- Les fondations profondes (pieux et micropieux)
- Les fondations spéciales (paroi moulée et ancrage par exemple)
Les fondations superficielles versus les fondations profondes
La fondation superficielle est un type de fondation courant. Par définition, elle est faiblement encastrée dans le sol. Les charges transmises par la fondation superficielle ne sollicitent que les couches superficielles et peu profondes du sol. A l’inverse, les fondations profondes (pieux et barrettes) reportent les charges tant dans les couches profondes que dans les couches superficielles qu’elles traversent. Lorsque le sol résistant se trouve à des profondeur supérieures à 10 mètres, il est d’usage de mettre en oeuvre des pieux, qui peuvent être battus, moulés ou forés.
Le radier en cas de faible résistance du sol sur une profondeur importante
Le radier est un type de fondation superficielle. Il désigne une dalle de béton armé mise en place sur toute la surface de la maison à construire. Les semelles de fondation sont élargies jusqu’à former une dalle continue de béton couvrant l’emprise du bâtiment. Il permet de répartir les charges de la construction sur le sol et est notamment adapté lorsque ce dernier présente une faible résistance sur une profondeur importante. En fonction des résultats de l’étude de sol, il existe plusieurs sortes de radier : le radier champignon inversé ou à semelle approfondie, le radier nervuré avec plancher indépendant ou encore le radier sur pieux.
L’étude de sol et la prise en compte des risques au niveau des fondations
Le fondation joue un rôle primordiale dans la stabilité de l’ouvrage. Une parfaite mise en oeuvre permettra de préserver l’intégrité future du bien. Mais pour cela, il est nécessaire d’estimer les risques environnementaux avant construction et notamment ceux du sol. Aussi, l’étude géotechnique, nécessaire aux calculs de fondations, permet par exemple d’évaluer la capacité de résistance du sol, sa densité, sa composition, ainsi que la profondeur des couches de sol dur. Elle permet aussi de mettre en évidence le risque de Retrait Gonflement des Argiles (RGA). L’étude de sol détermine donc le type et les caractéristiques des fondations.