
Les fondations sont à la fois l’assise et le socle d’une maison. Les fondations superficielles des constructions jusqu’à 3 niveaux sont fondées, dans 95% des cas, avec des semelles isolées ou filantes. Les fondations superficielles trouvent leur définition dans le DTU 13.11. Elles sont en béton armé et ont un rapport de la largeur sur la hauteur supérieur à 1/6°. Leur profondeur d’ancrage est inférieure à 3 mètres. Au-delà, il s’agira d’une fondation profonde au sens du DTU 13.2.
Le calcul des fondations superficielles
L’étude géotechnique, nécessaire aux calculs de fondations, permet notamment d’évaluer la capacité de résistance du sol, sa densité, sa composition, ainsi que la profondeur des couches de sol dur. Plusieurs autres facteurs influencent les valeurs choisies pour le calcul des fondations superficielles. Il y a tout d’abord la profondeur du “bon sol”, c’est à dire la couche de sol suffisante pour que les charges transmises par la construction puissent être supportées. Ensuite, il y a la mise hors gel. Cette dernière varie de 0.5 mètres (en Provence) à 1,5 mètres (zone de montagne). Enfin, la protection contre le risque de retrait gonflement des argiles (RGA) est également importante.
Le risque RGA
Une construction réalisée sur un terrain argileux, soumis au phénomène RGA, est particulièrement exposée à l’apparition de désordres, tels que des fissures, si les fondations ne sont pas adaptées. Le calcul de fondation doit ainsi tenir compte de la profondeur du front de dessiccation, ce qui correspond à la perte d’eau contenue dans le sol, due à la chaleur et à la succion des racines des arbres. Dans le cas contraire, des tassements différentiels sont à prévoir. Ce phénomène apparaît lorsqu’une partie de l’ouvrage s’enfonce davantage dans le sol, que le reste de la construction. La maison se fissure alors. Les fortes sécheresses, de plus en plus fréquentes, risquent d’imposer, à moyen terme, l’approfondissement de l’ancrage des semelles de fondations superficielles.
La semelle de fondation
Le sol doit être de bonne qualité pour recevoir des fondations superficielles et avoir une portance suffisante. Aussi, la semelle de fondation doit reposer sur un béton dit de “propreté”. Comme son nom l’indique, il permet d’avoir un fond de fouille propre, afin d’y caler les armatures de la semelle de fondation. Dans certains cas, le béton de propreté peut être remplacé par une feuille de polyane. Jusqu’à 2 mètres de profondeur, les travaux pourront nécessiter de couler du gros béton en pleine fouille, ou multiplier les rangs de parpaings. Au-delà de 2 mètres, il sera nécessaire de réaliser une assise avec des puits, des massifs et des longrines (à adapter selon les résultats de l’étude de sol).
Les murs de soubassement
L’article 7.4.2 de la NF DTU 20.1 réglemente et classifie la conception de la partie enterrée des murs de soubassement, selon 3 catégories :
- Dans la catégorie 1, aucune trace d’humidité n’est tolérée sur la face intérieure des murs bordant les bâtiments. Exemple : la pièce concernée est une pièce habitable en sous-sol ;
- Concernant la catégorie 2, l’étanchéité de la paroi murale est facultative ; des infiltrations d’humidité sont acceptées. Exemple : le mur de soubassement délimite un local non-habitable, comme une cave, un garage, ou encore une local technique ;
- Enfin, la catégorie 3 se rapporte aux murs de soubassement dont l’unique fonction est d’assurer une résistance mécanique suffisante, c’est pourquoi des infiltrations d’humidité sont tolérées. Exemple : le mur périphérique de terre-plein ou encore le mur de soubassement d’un vide sanitaire.
Le plancher bas rez-de-chaussée
Le plancher bas du rez-de-chaussée repose sur des murs de soubassement ou libages. Ces derniers reposent à leur tour sur des semelles continues. Ils sont constitués de parpaings creux, de béton pleins allégés, ou encore de blocs béton à bancher. Des éléments pleins seront nécessaires, dès lors qu’il y a un risque prolongé d’accumulation d’eau. Les murs de soubassement sont alors enduits avec un revêtement hydrofuge. Le plancher bas est ensuite constitué d’une dalle pleine en béton armé, d’un plancher sur vide sanitaire ou d’un dallage sur terre-plein. La forme du dallage est dite en “hérisson”, ce qui signifie qu’elle est compactée. Quant aux murs en élévation, il s’agira la plupart du temps, soit de maçonneries en aggloméré de béton, soit en briques.