
Ceux envisageant la construction d’une maison neuve ou l’achat d’une maison ancienne sont nombreux à recourir à un crédit immobilier. Ils bénéficient alors d’une situation favorable car les taux d’intérêts sont encore, en 2016, à des niveaux bas. Ces derniers ont peu de risque d’augmenter fortement, car l’inflation restera faible. Il faut même s’attendre à ce que les banques réalisent des promotions pour attirer de nouveaux clients en réduisant par exemple à 200 euros les frais de dossier. Quoiqu’il en soit, voici 6 conseils pour tirer à son avantage un crédit immobilier.
Donner mandat à un courtier pour négocier son crédit
Face à une banque, on peut soit négocier soi-même, soit confier sa négociation à un courtier en crédit. Cette option convient aux personnes qui ont du mal avec les chiffres ou qui manquent de temps. Le courtier en crédit présente l’avantage de maîtriser les grilles de taux de chaque établissement bancaire à l’instant où on lui donne mandat, et il peut ainsi sélectionner celui qui offre le meilleur rapport qualité/ prix selon son profil. Certaines études indépendantes montrent qu’en moyenne, recourir à un courtier en crédit permettrait d’avoir un taux fixe diminué de 0,3 point.
Faire varier la durée du prêt ou les options du crédit
Pour les budgets serrés, le recours à un crédit immobilier est incontournable. Encore faut-il avoir la capacité de payer les mensualités. Afin de garder un volant de “trésorerie”, il est préférable de définir une mensualité moyenne plutôt qu’élevée. En effet, la différence de taux entre un prêt sur 15 ou sur 20 ans est faible et une stratégie intelligente peut consister à rallonger la durée de l’emprunt. Comme la plupart des propriétaires français remboursent leur crédit avant son terme, le surcoût en intérêts sera en plus limité. Bon à savoir : pour une plus grande souplesse, certaines banques proposent des crédits à échéances modulables, qui permettent de faire fluctuer les mensualités à la hausse comme à la baisse.
Négocier les indemnités de remboursement anticipé du crédit immobilier
Sur le plan de la loi, une banque peut appliquer des indemnités de remboursement anticipé (IRA) lorsque l’acquéreur solde son crédit avant son terme. Le montant maximum est toutefois limité à 3% du capital restant dû, plafonné à 6 mois d’intérêt. Peu d’acquéreurs sont au courant : il est possible de réduire les IRA à 1,5% voir même de les effacer complètement. A noter : ce remboursement anticipé qu’il soit partiel ou total doit être au moins égal à 10 % du montant initial du prêt, sauf s’il s’agit du solde de ce prêt.
Réduisez vos frais d’assurance en choisissant un concurrent de la banque
Une offre de crédit immobilier est assortie d’une assurance décès, invalidité, incapacité de travail (DIIT). Dans l’hypothèse où l’emprunter est victime d’un incident majeur, cette assurance rembourse à sa place. Un emprunteur de moins de 30 ans paie, en moyenne, une assurance à sa banque de 0,20 à 0,40 % du capital emprunté, contre 0,15 % et moins chez un assureur concurrent. De même, les personnes de plus de 50 ans en bonne santé peuvent s’assurer à des taux de 0,35 à 0,40 % chez un professionnel extérieur, contre 0,60 % dans leur agence. Bon à savoir : depuis la loi Hamon, il est possible de changer d’assureur sans frais ni pénalité pendant les 12 mois suivant la signature de son prêt.
Intégrer une enveloppe pour travaux dans le crédit immobilier
Les crédits contractés pour la réalisation de travaux sont souvent deux à trois fois plus importants que pour un crédit d’achat immobilier. Ainsi, si la maison achetée est ancienne et qu’elle nécessite des travaux de remise aux normes ou d’agencement, une astuce consiste à prévoir ces travaux dans le crédit immobilier. Cela permet de bénéficier du plus bas taux que ceux que la banque serait en droit de vous réclamer pour un prêt travaux, une fois l’achat immobilier réalisé. Attention toutefois : la banque finance un crédit immobilier incluant les travaux à la condition que le montage financier des travaux soit finalisé lors de l’achat de la maison.