
Qu’ils soient sanitaires ou techniques, les réseaux d’eau connaîtraient une hausse du nombre de désordres recensés. Ces derniers se traduisent par une dégradation des canalisations, des raccords et/ou des accessoires qui le constituent. Il peut encore s’agir d’un changement des caractéristiques du fluide transporté (baisse des performances, fluide impropre à son utilisation, etc.). Les désordres concernant les canalisations encastrées et enterrées sont considérées, par l’Agence Qualité Construction (AQC) comme des pathologies émergentes. Raison pour laquelle, voici 5 connaissances incontournables sur les pathologies des réseaux d’eau.
La corrosion est un exemple de pathologie des réseaux d’eau parmi d’autres
Lorsqu’on s’intéresse à la détérioration des canalisations, la première idée qui nous vient à l’esprit est la corrosion. Ce phénomène complexe désigne la destruction lente des canalisations par l’action d’agents chimiques comme par exemple des sels dissous ou un acide. Elle renvoie également à l’oxydation de certains métaux et de leurs alliages. Avec pour conséquence, un circuit d’eau fuyard. Mais la détérioration des canalisations peut prendre plusieurs formes et avoir d’autres conséquences. L’embouage et l’entartrage d’un circuit d’eau sont par exemple deux phénomènes courants susceptibles d’engendrer l’obstruction partielle ou complète du réseau.
Des consommateurs préoccupés par la qualité de l’eau de circulation et d’appoint
Jusque récemment, on considérait les réseaux d’eau comme l’une des composantes à faible technologie d’un ouvrage. Mais le consommateur commence progressivement à changer de point de vue. Il cherche à éliminer tout ce qui peut nuire à son confort (manque de pression, couleur non naturelle et mauvais goût de l’eau). Il est conscient des risques qu’une eau de mauvaise qualité peut représenter pour sa santé… comme la prolifération de légionelles dues notamment à un dimensionnement empirique des réseaux d’eau chaude sanitaire.
Erreurs de conception, de réalisation et défauts d’entretien sur les réseaux d’eau ?
Les pathologies des réseaux d’eau sont, en général, difficiles et coûteuses à diagnostiquer, lorsque les canalisations sont encastrées. Les remontées d’expertises montrent que les désordres sur les réseaux d’eau sont tout d’abord liés à des erreurs de conception. La mauvaise qualité des matériaux ou un choix inapproprié peuvent aussi être en cause. Viennent ensuite les erreurs de mise en oeuvre et enfin les défauts d’exploitation et d’entretien.
Les pathologies sur les réseaux d’eau sont relatives aux matériaux utilisés
L’apparition de désordres sur les réseaux d’eau dépend de leurs matériaux constitutifs. Une problématique sur un réseau d’eau sanitaire via canalisations métalliques s’interprète différemment selon si les circuits sont en cuivre, en acier galvanisé ou encore en acier inoxydable. On sait, par exemple, que pour les canalisations en cuivre, les phénomènes d’érosion et de cavitation dans les réseaux bouclés s’expliquent par une circulation de l’eau trop rapide ou turbulente. On sait encore que les premiers mois de la vie d’un réseau en acier galvanisé sont essentiels, car une couche de protection se forme.
Les textes de référence portant sur les pathologies des réseaux d’eau
En matière de prévention des pathologies sur les réseaux d’eau, plusieurs textes et références existent. Certains ont un caractère d’application obligatoire. D’autres sont des textes techniques concernant des produits ou équipements (normes, ATEC par exemple) ou encore aux ouvrages (DTU). Ainsi, le Code de la santé publique est le document réglementaire de référence s’appliquant aux installations de plomberie à l’intérieur de bâtiment (matériaux, mise en route, désinfection, traitement de l’eau, etc.). Les principaux DTU sont le 60.1 relatif aux réseaux d’alimentation d’eau froide et eau chaude sanitaires et le 60.11 concernant les règles de calcul des installations de plomberie sanitaire et d’eaux pluviales.