
En respirant l’air ambiant chargé en radon, les individus inhalent le gaz, ainsi que ses descendants radioactifs, qui se déposent ensuite dans leurs poumons. Des chiffres inquiétants circulent sur le nombre d’habitations concernées par la contamination au radon et les risques pour la santé. Au risque de voir de la radioactivité partout dans nos maisons, alors que la détection du radon dans le bâtiment n’en n’est encore qu’à ses débuts.
Le radon est un gaz radioactif très répandu
Issu de l’altération de l’uranium, du radium et du thorium, présents dans la croûte terrestre, le radon se trouve notamment dans les sols granitiques, les schistes argileux et les terres riches en phosphates. Le radon est ainsi un gaz répandu dans les régions volcaniques. Le gaz représenterait, pour l’homme, plus de la moitié de l’exposition à la radioactivité naturelle.
Un danger pour la santé à haute dose
Le radon est un gaz cancérigène. Lorsqu’il est présent dans l’air ambiant et inhalé, il peut toucher les poumons. Le gaz et ses descendants irradient alors les tissus et des dommages sur la santé peuvent s’ensuivre. Le radon jouerait ainsi un rôle dans 10 % à 15 % des cancers du poumon. Les risques sont d’autant plus élevés quand les personnes sont exposées au radon sur de longues périodes. Selon l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), les évaluations conduites en France sur le radon, montrent que ce gaz serait la seconde cause de cancer du poumon, après le tabac et devant l’amiante. Le radon serait alors responsable de 1.200 à 3.000 décès, sur les 25.000 constatés chaque année. Le tabagisme, actif comme passif, associé au radon, multiplierait par sept le risque d’avoir un cancer du poumon.
Certaines habitations plus concernées que d’autres
L’exposition au radon change d’un endroit à un autre. Les sols granitiques, plus riches en uranium, libèrent davantage de radon que les sols sédimentaires. En France, des doses élevées de radon ont été observées dans 31 départements, avec une concentration plus forte dans le centre de la France, en Bretagne et d’un côté de la Corse. Les constructions anciennes seraient davantage concernées que les logements récents. En effet, ces derniers sont régulièrement équipés d’un vide sanitaire ventilé et d’un sol étanche, construit avec une membrane spéciale, qui pourrait suffire à réduire l’exposition au radon.
Aérer l’habitation : une mesure simple pour se protéger du radon
La bonne aération d’une habitation, concernée par le risque de contamination au radon, est nécessaire, car elle a pour effet de diminuer le taux de radon. Nos grands-parents ouvraient régulièrement les fenêtres pour renouveler l’air. Il s’agit donc de reconsidérer cette habitude qui s’est perdue avec la crise pétrolière de 1973, où l’on conseillait à chacun de se calfeutrer chez-soi, pour ne pas consommer trop d’énergie. L’installation d’une VMC performante est également une solution pour que l’air vicié soit recyclé.
Résoudre les problématiques de fissures et d’humidité
En remontant du sol, le radon réussit à entrer et à s’accumuler dans les logements de plusieurs façons. Toutefois, afin de réduire la contamination au radon de l’habitat, il convient de l’empêcher de pénétrer à l’intérieur, en assurant l’étanchéité entre le sol et le bâtiment. Les fissures, les remontées d’humidité, ainsi que le passage de canalisations, favorisent les infiltrations de radon au sein d’une habitation. Ainsi, dans la pratique, vous pouvez colmater les fissures, après que leur origine ait été identifiée et que le phénomène ait été traité durablement. Vous pouvez encore reboucher les passages de canalisations, à l’aide de colles silicone ou de ciment.
Questions fréquentes sur le radon dans l’habitat et ses risques
- Existe-il une carte de gaz radon en de France ?
- Que représente le radon dans une maison ?
- Comment peut-on mesurer le radon ?
- Quels sont les symptômes du radon ?
- Qu’est-ce-que le radon ?