
C’est seulement après avoir identifié les origines de l’humidité qu’il sera possible de l’éliminer dans une maison. Pour simplifier, l’humidité peut se manifester selon trois raisons différentes. Tout d’abord, il y a la vapeur d’eau produite dans le volume habitable qui condense sur les parois froides. Ensuite, les eaux pluviales s’infiltrant à l’intérieur du bâtiment au niveau de la toiture, de la façade ou encore des murs de soubassement (infiltration d’eau latérale). Enfin, les eaux présentes dans le sol qui ont tendance à remonter par capillarité dans les murs en l’absence de barrière d’étanchéité. Nous allons nous intéresser au principe de base de ce dernier phénomène appelé remontée capillaire ou remontée ascensionnelle.
Qu’est ce qu’une remontée d’humidité par capillarité ?
Dans le domaine de la construction, la remontée capillaire représente la migration de l’eau présente dans le sol vers le bâtiment. Ce phénomène intervient, le plus souvent, au niveau des murs de soubassements. Puis, par un cheminement ascensionnel de l’eau, il peut y avoir des traces d’humidité sur la partie visible du mur d’élévation jusqu’à une hauteur de 1,50 mètre. Par exemple, du salpêtre, des efflorescences ou encore le cloquage des enduits de parement.
Comment expliquer le phénomène de remontée capillaire ?
L’eau remonte par capillarité en raison de plusieurs facteurs. Pour être précis, il conviendrait de distinguer les facteurs de prédisposition liés au sol, ceux propres à la construction, ainsi que les facteurs de déclenchement de la remontée capillaire. Sans rentrer dans ces détails, pour cet article, voici comment le phénomène se produit généralement :
- Le sol contient de l’eau naturellement (nappe phréatique) ou accidentellement (rupture de canalisation enterrée par exemple)
- Le matériau du bâtiment est en contact de l’eau présente dans le sol
- Il n’y a pas de barrière étanche ou de coupure de capillarité entre le sol et le bâtiment
- L’eau peut ainsi migrer jusqu’au matériau car ce dernier est poreux
- L’eau peut circuler dans le terrain, puis les matériaux grâce aux capillaires, c’est-à-dire réseau continu de canaux très fins.
- Le frottement de l’eau contre les matériaux du sol génère une bande de fréquences qui va charger l’eau électriquement.
- Cette charge électrique va lui donner la force nécessaire pour monter dans les capillaires du terrain puis des murs et du sol.
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Les principes de base de la remontée capillaire
L’humidité présente dans le sol migre verticalement dans les matériaux poreux. La hauteur de la zone humide dépend de l’équilibre entre le débit des remontées d’humidité et celui de l’évaporation. Cette dernière se fait prioritairement du coté de la paroi la plus chaude. En d’autres termes, à l’intérieur du logement chauffé en hiver. A l’extérieur un revêtement de façade étanche accentue l’évaporation du coté intérieur. Néanmoins, l’évaporation ne pourra pas se faire si les deux faces du murs sont imperméabilisées. Des conséquences négatives pourraient alors apparaître : d’une part une augmentation de la hauteur d’atteinte de la zone humide et d’autre part une désolidarisation des enduits étanches du mur.
Les matériaux hydrophiles propices aux remontées capillaires
Dans les maisons anciennes, les ensembles fondations et murs sont souvent bâtis avec des matériaux hydrophiles, c’est à dire qui absorbent l’eau. Ainsi, les matériaux à base de calcaire, de grès de dureté moyenne ou encore de briques de terre cuite constituent un environnement favorable aux remontées d’humidité. En revanche, certaines maçonneries sont hydrophobes. Elle sont constituées de matériaux qui repoussent l’eau (granit, basalte, pierres froides en calcaire lourd par exemple) ou avec des matériaux dont les pores ne communiquent pas entre eux (pierres meulières, tufs et travertins compacts ou vacuolaires).
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Remontée d’humidité par capillarité versus infiltration latérale en façade
Pour remédier durablement à l’apparition d’humidité au droit d’un mur, il convient de traiter son origine avant ses effets. Pour cela, il est important de bien distinguer la remontée d’humidité ascensionnelle des infiltrations latérales en façade. Car les traitements ne sont pas les mêmes. Pour mémoire, voici ce qui différencie les deux phénomènes souvent confondus :
La remontée d’humidité par capillarité correspond à une migration de l’eau depuis le sol vers les fondations, puis jusqu’au mur de soubassement et d’élévation
L’infiltration latérale est liée à la migration des eaux pluviales de surface vers la paroi extérieure du bâtiment (phénomène courant lorsque le sol intérieur de la maison est inférieur au sol extérieur).
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