
Le retrait est un phénomène qui affecte les matériaux fabriqués à base de ciment et d’eau. Il s’explique par les contraintes sur les matériaux de construction en ciment et apparaît lorsque la résistance de ces dernière est dépassée. Tous les acteurs de la construction, du cimentier au fabriquant de matériaux, en passant par les constructeurs et aussi entreprises de travaux, sont conscients du phénomène et tentent de limiter les risques. Pour cela, il est important de bien comprendre quelles sont les causes du retrait du béton.
L’excès d’eau à l’origine du retrait du béton
Un béton risque de perdre en résistance en devenant poreux s’il est trop riche en eau. Ainsi, l’excès d’eau dans le béton frais est le premier facteur à risque expliquant le retrait du béton. les matériaux fragilisés est non seulement fissuré mais aussi moins durable. On parlera de retrait plastique ou retrait de ressuage. Toutefois, il est à noter que l’eau du béton est nécessaire pour rendre possible la mise en oeuvre du mélange, le rendre maniable et enfin permettre l’hydradation des grains de ciment.
Le temps sec et chaud favorisant le retrait du béton
L’eau est un indispensable composant du béton, mais utilisée en trop grande quantité, elle nuit à sa durabilité. L’eau de gâchage est incorporée au mélange liant et granulats afin d’enclencher sa prise et de conférer au béton sa plasticité, donc son ouvrabilité. Toutefois, au delà de 25° C, l’eau de gâchage peut rapidement s’évaporer. Et en l’absence de dispositions pour limiter les effets de la dessiccation, le béton peut perdre en maniabilité et en résistance. Cette situation touche le plus souvent les dallages et planchers exposés au soleil. Le bâchage des ces éléments constitue une bonne protection contre ce type de retrait dit “plastique”.
L’épaisseur de la poutre coulée et le type de ciment
Le retrait du béton peut être lié aux réactions chimiques exothermiques. Ainsi, on qualifiera le retrait du béton de retrait thermique, lorsque le béton s’est échauffé, puis s’est refroidi en se raccourcissant. La quantité de chaleur dégagée est fonction du type de ciment et de l’épaisseur de la pièce. Généralement, ce type de retrait concerne principalement les ouvrages massifs. Néanmoins, une précaution consiste à utiliser de préférence des ciments à faible chaleur d’hydratation.
La composition du béton en ciment
Lorsqu’un élément de béton est dosé fortement en ciment, il présente un risque élevé de retrait. Dans ce contexte, il est fréquent que les BAP, c’est à dire les béton autoplaçant, soient concernés. Certes, ils épousent des formes de coffrage complexes. Les BAP ont la particularité de se mettre en place, sans vibration, sous l’effet de leur propre poids et de leurs caractéristiques d’écoulement. Mais ils sont aussi hyperfluides avec les inconvénients qu’on connaît en terme de retrait. Densifier le ferraillage est une précaution à prendre pour limiter le retrait et la fissuration.
L’apport d’adjuvants dans le béton
La norme NF EN 934-2 définit un adjuvant comme étant le produit dont l’incorporation à faible dose (moins de 5% de la masse du ciment) aux bétons, mortiers ou coulis lors du malaxage ou de la mise en oeuvre, a pour effet de modifier certaines de leurs propriétés, à l’état frais ou à l’état durci. Il est à noter que les adjuvants réducteur limitent généralement les effets de retrait du béton. Par ailleurs plus l’élément en béton est grand plus le retrait hydraulique risquera d’être important.