
Selon les estimations de l’Observatoire National de la Sécurité Électrique (ONSE), sur les 31 millions de logements que compte la France, 7 millions présenteraient des risques, et 2,3 millions sont considérés comme particulièrement dangereux. Cette information résume à elle-seule l’intérêt de régir les installations électriques au travers de normes précises, afin de réduire voire d’éviter certains risques de sinistre (feu électrique par exemple) et d’accidents (électrocution des personnes par exemple). En France, que le logment sit neuf ou à rénover, il convient de suivre les dispositions de la NF C 15-100.
Le raccordement à la terre des masses métalliques
Toutes les masses métalliques de la maison doivent être mise à la terre (liaison équipotentielle principale) et raccordée à un conducteur de protection. En outre, sont concernés :
- les canalisations en métal d’eau, chauffage et gaz
- les corps d’appareils sanitaires métalliques au sol et également les éléments de même nature (huisserie par exemple)
- les masses des appareils électroménagers
Il est à noter que les pièces d’eau (salle de bains entre autres) doivent avoir une liaison équipotentielle locale, raccordée au bornier de terre du tableau électrique.
Bon à savoir : il est interdit d’utiliser comme prise de terre une canalisation d’eau, de vidange ou de gaz mais en revanche ces canalisations doivent être raccordées au réseau de terre local.
La protection des circuits électriques dans les pièces d’eau
Les circuits électriques dans les pièces d’eau doivent être protégés par un interrupteur 30mA, comporter une liaison équipotentielle locale et se repartir selon les volumes de protection. L’eau et l’électricité ne faisant pas bon ménage, cela explique qu’une salle de bains, soit plus protégée qu’une autre pièce. Pour bien comprendre, la norme NF C 15-100 divisait la salle de bains en quatre volumes, autour de la baignoire et de la douche, dans lesquels les appareils électriques sont autorisés ou non. La norme NF C 15-100 redéfinit les volumes de protection
dans la salle de bains en supprimant le volume 3, en créant un volume caché sous la baignoire et un volume 0 pour les douches à l’italienne.
La présence d’un disjoncteur d’abonné en aval du compteur électrique
Un appareil général de coupure et de protection (disjoncteur de branchement ou disjoncteur d’abonné) doit se trouver en tête de tableau, en aval du compteur électrique. Il a pour rôle de couper le courant lorsque la consommation électrique dépasse celle souscrite dans l’abonnement. Il joue aussi un rôle préventif contre le risque d’électrocution (suppression des contacts indirects) et le risque d’incendie (surveillance du défaut d’isolement). Le disjoncteur d’abonné possède également un bouton pour une coupure manuelle en cas d’urgence. La norme NF C 15-100 prévoit une hauteur maximum à 1,30 mètres du sol afin qu’il soit accessible à tous y compris aux personnes à mobilité réduite.
La protection contre le risque de foudroiement
Un parafoudre protège l’installation électrique et le matériel contre les effets de la foudre. Ce dispositif est obligatoire dans certaines régions de France (zone AQ2) et sous certaines conditions. Par exemple :
- maison équipée d’un paratonnerre
- maison en AQ2 avec alimentation électrique aérienne partielle ou totale
- bâtiment en AQ2 avec un usage concernant la sécurité des personnes (installation médicales à domicile, alarme incendie, alarme intrusion, etc.)
La zone AQ2 correspond à des zones de France avec un niveau kéraunique (NK) supérieur à 25 jours par an. Le niveau kéraunique est le nombre de fois où le tonnerre a été entendu dans l’année. En France le quart sud-est, une partie de l’ouest la Corse sont situés, par exemple, en zone AQ2.
La protection contre les courts-circuits avec les appareils différentiels
Tous les circuits doivent être protégés grâce à des appareils différentiels et des appareils de protection contre les courts-circuits. L’amendement 5 de la norme NF C 15-100 précise le type d’interrupteurs différentiels en fonction de la taille de l’installation électrique et non plus celle du logement. Les nouvelles règles sont les suivantes :
- au moins 2 interrupteurs différentiels par logement, dont 1 de type A (détection des courants de défaut et déclenchement en présence de courant redressé généré par des circuits électroniques) pour les circuits plaque de cuisson, lave-linge, prise de recharge véhicule électrique
- la protection des autres circuits par, au minimum, un interrupteur différentiel de type AC (utile à se protéger contre les courants de défaut) ou de type A
- la répartition des circuits éclairage et prises de courant sous au moins 2 interrupteurs différentiels, pour assurer une continuité de fonctionnement
- 8 circuits maximum sous un même interrupteur différentiel