
Comparativement aux structures plus lourdes établies sur vide sanitaire, les ouvrages légers fondés superficiellement sont davantage concernés par les mouvements de sols argileux. De la même manière, un sous-sol permet à la construction d’être à l’abri du phénomène de dessiccation du sol, à condition que le sous-sol ne soit pas partiel. Quant aux terrains en pente, ceux-ci constituent un risque de fissuration pour les constructions, surtout si le sol est argileux, dès lors que la répartition des charges sur les fondations n’est plus homogène.
Les observations relatives au sol et la sensibilité aux argiles
Une construction établie sur un sol argileux, soumis à un risque RGA (retrait gonflement des argiles), est exposée à l’apparition de fissures, si les fondations ne sont pas adaptées. L’étude de sol permet de comprendre les caractéristiques et contraintes du terrain de construction. Mais des observations de bon sens peuvent alerter sur la sensibilité des argiles des couches de surface. Par exemple, en été, le sol aura tendance à se craqueler. Dans ce cas, il y a fort à parier que les fissures soient profondes dans le sol. Un orage aura alors pour effet de réhydrater ces couches profondes et de faire subir aux semelles de fondation des déplacements verticaux (pression de gonflement). En hiver, si le sol sur le pourtour de la maison est sec et que certaines zones sont humides, il est probable qu’il s’agisse d’une résurgence d’eaux de subsurface. Cela signifie que les couches argileuses sont affleurantes et que les eaux percolent sur le sol perméable.
La pente du terrain et le risque de fissures
La pente du terrain est un facteur à prendre en compte en amont de toute opération de construction, car il détermine l’ancrage des semelles de fondation selon les caractéristiques du terrain, ainsi que les circulations possibles des eaux souterraines. Il est aussi tentant de réaliser un sous-sol partiel (optimisation de l’utilité du terrassement), lorsque le terrain est en pente (risque supplémentaire de fissuration). Afin d’éviter tout risque de fissures, il est primordial que les fondations soient ancrées de façon homogène sur tout le pourtour de la maison. De ce fait, l’ancrage aval doit être au moins aussi important que l’ancrage amont. Cela est d’autant plus vrai lorsque le sous-sol est hétérogène et/ou contient des couches argileuses. Quant aux eaux souterraines, ces dernières doivent être maîtrisées par un dispositif de type drain, de sorte à ce qu’aucun phénomène d’affouillement ne soit à l’origine de tassement différentiel.
L’impact de la végétation sur la maison
L’influence d’un arbre isolé sur la construction correspond à une fois sa hauteur à l’âge adulte. Une fois et demi cette même hauteur s’il y a plusieurs arbres en rideau. La végétation peut, ainsi, jouer un rôle sur les mouvements différentiels du sol et l’apparition de fissures. Il suffit, en effet, qu’un arbre soit planté dans la ZIG (Zone d’Influence Géotechnique) pour qu’il entre en interaction avec l’ouvrage. En se développant, par exemple par hydrotropisme, il peut modifier la teneur en eau présente sous une maison (phénomène de tassement, puis fissuration). En savoir plus sur l’impact de la végétation sur les constructions.