
Des conditions climatiques exceptionnelles, comme par exemple la sécheresse, font partie des facteurs de déclenchement des fissures. La sécheresse peut provoquer des mouvements de terrain et il peut s’en suivre des tensions sur la structure d’une maison (phénomène de tassement différentiel). Les fissures peuvent apparaître à la suite d’un affaissement, lui même dû, à une diminution du volume d’un sol sous fondations (évapotranspiration et retrait). Heureusement pour les maisons (et leur propriétaire), certains sols sont insensibles à la sécheresse. Contrairement à d’autres qui réagissent de façon parfois importante : les sols argileux.
L’identification de catastrophes naturelles consécutives à la sécheresse
Lorsqu’une catastrophe naturelle survient et cause des fissures sur plusieurs maisons, l’indemnisation des propriétaires sinistrés dépend principalement de la publication d’un arrêté interministériel au Journal Officiel. Ainsi, l’identification de catastrophes naturelles consécutives à la sécheresse est donc un bon moyen de savoir si une maison est établie dans une zone à risque. En d’autres termes, si la maison se trouve sur une commune où le sol est sensible à la sécheresse. Pour connaître la liste des arrêtés de catastrophe naturelle, cliquez-ici.
Les cartes du BRGM pour identifier le risque de retrait-gonflement de l’argile
Les sols argileux, de part leur instabilité, favorisent l’apparition des fissures sur les maisons. Certains sites internet comme celui élaborées par le BRGM fournissent des renseignements sur la nature argileuse d’un terrain. Mais ces données doivent interprétées avec précautions car les informations données sont macroscopiques. Une étude de sol réalisée par un bureau d’études géotechnique spécialisé permet de connaître avec certitude la nature du sol et ses caractéristiques.
La réalisation d’une étude géotechnique pour connaître l’état du sol et sa composition
Le coût d’une étude de sol représente généralement moins de 1 % du budget total de la construction d’une maison individuelle. Pourtant, le recours à une étude de sol est souvent négligée. Ce qui explique que certaines maisons se fissurent car elles ont été conçues sans réelle prise en compte des risques naturels (argiles gonflantes, activité sismique, glissement de terrains, présence de vides…). L’étude de sol permet de diagnostiquer de manière précise l’état du sol et sa composition (types de minéraux, gaz, liquides,…). Le bureau d’étude géotechnique vérifie également si l’habitation se trouve ou non dans une zone à dominante argileuse. En savoir plus
Les analyses de sol en laboratoire pour évaluer sa sensibilité à la sécheresse
Les échantillons de sol prélevés par le géotechnicien servent à réaliser, en laboratoire, une analyse sur la nature du terrain. En la matière, il existe plusieurs indicateurs et essais :
– Les limites d’Atterberg sont des essais qui permettent de définir des indicateurs qualifiant la plasticité d’un sol, et plus précisément de prévoir le comportement des sols pendant les opérations de terrassement, en particulier sous l’action des variations de teneur en eau.
– La valeur au bleu (VBS) est un essai fournissant une information sur l’activité des particules argileuses qui prennent souvent la forme de feuillets agglutinés les uns aux autres. Plus la valeur au bleu est haute, plus les particules argileuses sont sensibles aux arrivées et départs d’eau. On dira que l’argile sera très active à partir d’une valeur au bleu de 8.
– La sédimentomètrie permet de mesurer la grosseur des particules contenu dans un échantillon et donc de connaître la composition du sol en fonction de la dimension de ses grains du plus petit au plus grand (% d’argile, limons, sable et graves par exemple).
– L’œdomètre est un essai visant à soumettre un échantillon intact de sol à plusieurs cycles d’assèchement et de réhydratation. L’objectif est de mesurer notamment la perte de volume lors de l’assèchement et l’augmentation de volume à la réhydratation. Ce test permet aussi d’évaluer la pression lors du regonflement.
L’évaluer de la résistance du sol et de sa capacité portante
Dans le domaine de la construction, la mesure de la résistance des sols vise à caractériser les contraintes physiques et dynamiques qu’un terrain devrait être en mesure de supporter avant la construction d’une maison. En plus d’informations sur la résistance du sol, ces essais (pénétromètre et pressiomètre par exemple), permettent d’évaluer la capacité portante du sol.
– Le pénétromètre dynamique est un essai consistant à enfoncer une tige métallique dans le sol afin de mesurer la force nécessaire à l’enfoncement. Les données récoltées portent sur la résistance du sol et des différentes couches de matériaux rencontrées.
– Le pressiomètre est un forage mis en place dans le sol. Puis une sonde pressiométrique (équivaut à un cylindre gonflable) est introduite dans le trou. Le cylindre est ensuite gonflé pour mesurer, à plusieurs profondeurs, les changements de volume du cylindre selon la pression de gonflement.