
Les insectes xylophages sont des insectes qui “mangent le bois” (l’étymologie vient du grec). A l’âge adulte, les insectes sont inoffensifs et vivent peu de temps (4 semaines environ pour la vrilette par exemple). Mais leurs larves se nourrissent avec voracité du glucose présent dans l’aubier, c’est à parties les plus jeunes du bois. Ce qui peut causer d’importants dégâts dans les maisons au niveau des charpente, poutres et planchers. Aucun matériaux en bois n’est vraiment à l’abris puisque les larves d’insectes xylophages peuvent s’attaquer aux poutres de charpentes en résineux (sapin, pin, etc), comme au poutre en peuplier. En cas d’infection, comment traiter une charpente contre les insectes et leurs larves ?
Les termites : une menace pour l’intégrité structurelle des maisons
Les termites vivent en colonie à l’extérieur, dans le sol. Elles sont, néanmoins, capables de traverser les maçonneries des constructions pour aller se nourrir du bois des charpentes, menuiseries et plancher. On se développe de préférence dans les sous-sols humides. Mais elles peuvent envahir la maison de la cave au grenier. Les termites sont difficiles à détecter car elle fuient la lumière et ne laissent pas de traces de leur progression, en ce sens, que le bois attaqués présente un aspect normal (pas de sciure par exemple). A noter qu’il existent une législation spécifique concernant les termites.
Vrillette, capricorne, lyctus, sirex : les autres insectes xylophages
En dehors des termites, d’autres insectes xylophages peuvent engendrer des dégâts au niveau des éléments en bois d’une construction. Ils peuvent être difficiles à identifier. Et si le problème n’est pas traité correctement, la progression des larves d’insectes xylophages peut constituer un véritable risque pour le maintien et la viabilité de la structure de la maison. Parmi les insectes xylophages, on trouve :
- La petite vrillette qui se nourrit de l’aubier des feuillus et des résineux.
- La grande vrillette se nourrissant également du bois de cœur
- Le capricorne qui dévore les poutres de charpente en résineux
- L’hespérophane, le cousin du capricorne qui préfère consommer des bois de feuillus
- Le lyctus apprécie l’aubier des essences tropicales (rare en France)
- Le sirex se régale de l’aubier des bois fraîchement coupés.
Exemple du traitement d’une charpente attaquée un insecte xylophage
Qu’il s’agisse de vrillettes ou de capricornes, le traitement curatif des poutres d’une charpente attaquée peut être réalisé par injection, pulvérisation ou badigeonnage d’un insecticide. Les insectes cités se développent en se nourrissant du bois. Cela a pour effet de creuser des galeries dans la charpente. Le traitement curatif, le plus efficace, consiste à noyer les galeries creusées par les larves. En ce sens, l’injection de produit est privilégiée dans les poutres de charpentes principales. Elle est complété par une pulvérisation ou un badigeonnage. Concernant les boiseries plus petites, un traitement en surface, par pulvérisation ou badigeonnage, est suffisant.
La préparation avant le traitement de la charpente contre les insectes
Le traitement de la charpente suppose que le bois soit sec, propre et exempt de toute finition. La peinture doit être retirée et les poutres dépoussiérées. Il est nécessaire de ne traiter que des surfaces saines et exemptes de sciure. Il convient donc, également, au préalable du traitement, d’avoir éliminé les parties vermoulues à l’aide d’une herminette ou d’une hachette. Les produits de traitement contiennent des agents nocifs pour la santé (insecticides). Il est, en conséquence, indispensable de protéger le sol et les meubles. Les fenêtres doivent être ouvertes au moment et après l’opération de traitement pour bien aérer la pièce.
Matériel et protocole pour le traitement de la charpente
Le traitement curatif d’une charpente peut se réaliser par injection et/ou pulvérisation du produit de traitement.
- La personne qui va réalisé le traitement est équipé d’équipement de protection (combinaisons, masque contre les vapeurs organiques, gants, etc.)
- Pour permettre l’injection, des trous dans les poutres, tous les 30 cm et en quinconce sont réalisés au moyen d’un foret de 9,5 mm de diamètre
- La profondeur de chaque trou doit mesurer un tiers de l’épaisseur de la poutre ou au maximum 5 cm de profondeur, soit la longueur du foret
- Dans chaque trou, une buse d’injection est enfoncée au marteau (il s’agit d’une sorte de chevilles)
- Le produit est injecté au moyen d’un pistolet d’injection munit d’un godet jusqu’à saturation, c’est-à-dire jusqu’à ce que le bois régurgite
- En phase d’achèvement du traitement, le pistolet pulvérise le produit liquide sur toutes les surfaces des bois attaqués, afin que ce dernier pénétrer dans le bois jusqu’à 6 mm d’épaisseur
- Il est aussi possible de traiter la charpente par imprégnation, à la brosse avec un produit en gel, blanchâtre (lors de la pose) qui devient transparent et pénètre lentement dans la profondeur du bois
- Le temps de séchage est compris entre 48 et 72 heures
- Le bois peut après être teinté, peint ou lasuré est plus efficace s’il est effectué par injection de produit à l’intérieur du bois afin de noyer les galeries creusées par les larves.
- L’opération est complétée par une pulvérisation ou un badigeonnage.